par onarretetoutes | 1,Mar,2020 | actualité
L’Académie
des Césars a osé.
Osé
désavouer toutes les victimes qui se lèvent dans le cinéma et plus
largement dans toute la société française pour dénoncer les
violences subies depuis #MeToo et #Balancetonporc.
Adèle
Haenel a bien raison dans le New York Times quand elle dit à propos
de #MeToo« d’un point de vue politique et médiatique, la
France a complètement raté le coche. »
Comment
la société française peut-elle être à ce point incohérente :
applaudir Adèle Haenel dans sa dénonciation et dérouler un tapis
rouge à un agresseur multi récidiviste qui fuit la justice de son
pays et est protégé par la France .
C’est
une insulte à toutes les victimes et cela nourrit le déni qui
invisibilise et minimise de trop nombreux cas d’agressions sexuelles
Le
tremblement de terre Me Too n’a pas encore produit tous ses effets en
France.
Nous
préparons le 8 mars. Nous préparons cette journée internationale
de luttes pour les droits des femmes. Par la grève féministe, nous
montrerons en ce jour que si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.
La lutte pour nos droits fait partie de la grève féministe. La
lutte pour la considération et le respect dûs aux victimes aussi.
La
journée du 8 mars montrera que le tremblement de terre porte en son
sein de multiples répliques.
Le 8 mars, On Arrête Toutes, on fait la grève féministe, on manifeste à Paris à 14 h place d’Italie.
par onarretetoutes | 6,Fév,2020 | actualité
Lundi 3 février il y a eu une très importante manifestation des
avocat.e.s et de professions médicales et para médicales contre
la « réforme » des retraites.
par onarretetoutes | 25,Jan,2020 | actualité
Parce
que la retraite amplifie les inégalités existant avant.
Les femmes gagnent 25% de moins que les hommes dans leur vie
professionnelle et leurs retraites sont 42% inférieures à celles des hommes.
37% des femmes (15% des hommes) ont moins de 1000 euros bruts de retraite.
Elles sont donc avant tout moins payées que les hommes car les métiers dits
« féminisés » sont considérés comme moins qualifiés. Souvent il est dit que
les femmes y développent leurs capacités « naturelles » comme dans
l’éducation ou le soin.
Elles
se voient imposer des temps partiels et, de ce fait, elles cotisent
moins.
Elles s’arrêtent pour élever les enfants et malgré les majorations de durée
d’assurance de 8 trimestres, elles perdent souvent des trimestres de
cotisation. Elles s’arrêtent aussi car il n’y a pas toujours de mode de garde
des enfants possible. Il n’existe pas de service public de la petite enfance, les
places en crèche sont en nombre bien insuffisant et ce sont les femmes qui
y pallient.
Il n’existe pas plus de service public de prise en charge de la dépendance
pour les personnes âgées et là aussi ce sont les femmes qui sont en
première ligne.
Bref, tout les inégalités que nous dénonçons dans la vie active se retrouvent
à un niveau bien plus important à la retraite.
La
grève féministe est un tout.
par onarretetoutes | 1,Jan,2020 | actualité
Macron l’a dit lors de ses voeux de fin d’année : il restera inflexible sur sa
réforme des retraites. L’année 2020 commence donc dans la lutte avec un
président qui s’est mis en tête de liquider tous les acquis sociaux.
On sait que cette réforme dégradera encore un peu plus la situation des
femmes car la retraite amplifie les inégalités dans la vie professionnelle.
La retraite à points, qui porte sur la totalité de la carrière, implique que
seront prises en compte toutes les « mauvaises années ». Ces années où les
femmes se sont arrêtées pour garder les enfants, ces années où elles étaient
à temps partiel, au chômage, où leur salaire était particulièrement bas, etc.
Ces années là ne sont pas prises en compte à l’heure actuelle puisque l’on se
base sur les 25 meilleures années dans le privé et les 6 derniers mois dans
le public.
On sait aussi que sur les « droits familiaux » les mères de 3 enfants seront
perdantes.
Autre régression : le projet prévoit que les pensions de réversion (les
femmes en sont 90% des bénéficiaires car elles vivent plus longtemps que
les hommes) ne seront plus versées qu’à 62 ans alors qu’elles le sont en
majorité à l’heure actuelle à 55 ans. En outre, le droit à la réversion
disparaît pour les personnes divorcées ou remariées.
Bref, nous ne disons pas que le système actuel est bon mais il n’est nul
besoin de passer à la retraite à points pour le corriger. On contraire, les
inégalités vont s’accentuer.
C’est pour cela que les féministes organisent des cortèges féministes et/ou
des « points fixes » dans toutes les manifestations en France contre la
réforme des retraites. Et elles le feront de nouveau le 9 janvier !
La meilleure façon de préparer la grève féministe du 8 mars, c’est de gagner
sur les retraites.