Parce que la retraite amplifie les inégalités existant avant.
Les femmes gagnent 25% de moins que les hommes dans leur vie
professionnelle et leurs retraites sont 42% inférieures à celles des hommes.
37% des femmes (15% des hommes) ont moins de 1000 euros bruts de retraite.
Elles sont donc avant tout moins payées que les hommes car les métiers dits
« féminisés » sont considérés comme moins qualifiés. Souvent il est dit que
les femmes y développent leurs capacités « naturelles » comme dans
l’éducation ou le soin.
Elles se voient imposer des temps partiels et, de ce fait, elles cotisent moins.
Elles s’arrêtent pour élever les enfants et malgré les majorations de durée
d’assurance de 8 trimestres, elles perdent souvent des trimestres de
cotisation. Elles s’arrêtent aussi car il n’y a pas toujours de mode de garde
des enfants possible. Il n’existe pas de service public de la petite enfance, les
places en crèche sont en nombre bien insuffisant et ce sont les femmes qui
y pallient.
Il n’existe pas plus de service public de prise en charge de la dépendance
pour les personnes âgées et là aussi ce sont les femmes qui sont en
première ligne.
Bref, tout les inégalités que nous dénonçons dans la vie active se retrouvent
à un niveau bien plus important à la retraite.
La grève féministe est un tout.