Macron l’a dit lors de ses voeux de fin d’année : il restera inflexible sur sa
réforme des retraites. L’année 2020 commence donc dans la lutte avec un
président qui s’est mis en tête de liquider tous les acquis sociaux.
On sait que cette réforme dégradera encore un peu plus la situation des
femmes car la retraite amplifie les inégalités dans la vie professionnelle.
La retraite à points, qui porte sur la totalité de la carrière, implique que
seront prises en compte toutes les « mauvaises années ». Ces années où les
femmes se sont arrêtées pour garder les enfants, ces années où elles étaient
à temps partiel, au chômage, où leur salaire était particulièrement bas, etc.
Ces années là ne sont pas prises en compte à l’heure actuelle puisque l’on se
base sur les 25 meilleures années dans le privé et les 6 derniers mois dans
le public.
On sait aussi que sur les « droits familiaux » les mères de 3 enfants seront
perdantes.
Autre régression : le projet prévoit que les pensions de réversion (les
femmes en sont 90% des bénéficiaires car elles vivent plus longtemps que
les hommes) ne seront plus versées qu’à 62 ans alors qu’elles le sont en
majorité à l’heure actuelle à 55 ans. En outre, le droit à la réversion
disparaît pour les personnes divorcées ou remariées.
Bref, nous ne disons pas que le système actuel est bon mais il n’est nul
besoin de passer à la retraite à points pour le corriger. On contraire, les
inégalités vont s’accentuer.
C’est pour cela que les féministes organisent des cortèges féministes et/ou
des « points fixes » dans toutes les manifestations en France contre la
réforme des retraites. Et elles le feront de nouveau le 9 janvier !
La meilleure façon de préparer la grève féministe du 8 mars, c’est de gagner
sur les retraites.