par onarretetoutes | 27,Déc,2019 | 8mars
Le 8 mars ce n’est pas la « journée de LA femme ». Ce n’est pas la journée où
on « célèbre » les femmes, où on offre une rose. Le 8 mars est une journée de
luttes.
La date du 8 mars en tant que » Journée internationale des femmes » a été
décidée en 1910 lors de la la Conférence internationale des femmes
socialistes menée par la militante Clara Zetkin. Le 8 mars 1917, des
ouvrières de Pétrograd, en Russie, se mettent en grève, événement
précurseur de la Révolution russe.
Ce sont les militantes féministes contemporaines du Mouvement de
Libération des Femmes qui remettent en 1975 le 8 mars à l’honneur alors
que l’ONU a décrété 1975 « année internationale de la femme », grossière
caricature de notre combat. L’ONU institutionnalisera le 8 mars en tant que
» Journée des Nations unies pour les droits de la femme et la paix
internationale » deux ans plus tard. La date est adoptée en France en 1982.
Le 8 mars n’est pas pour nous une journée institutionnelle. C’est une
journée où les féministes se mobilisent pour visibiliser les luttes qu’elles
mènent tous les jours.
par onarretetoutes | 27,Déc,2019 | 8mars
Oui en 2020, le 8 mars est un dimanche. Mais de nombreuses professions
travaillent le dimanche. Dans les hôpitaux, les transports, la culture, et leur
travail est indispensable.
Mais il y a des professions où le travail le dimanche n’est pas indispensable,
dans le commerce par exemple. Et ce sont souvent des femmes précaires
qui y travaillent. Et c’est Macron qui a instauré la généralisation du travail
du dimanche alors qu’il était ministre de l’économie. Sa contre réforme des
retraites va dans le même sens de destruction des acquis sociaux. Il
s’attaque à tout ce qui constitue notre bien être : le repos du dimanche et la
retraite, repos dans la vie après de nombreuses années au boulot.
Le dimanche, c’est aussi le jour où les femmes en grande majorité font les
tâches dites « domestiques », non rémunérées : le ménage, la cuisine, parfois
pour tout la semaine, les courses. On veut partager ces tâches là.
Comme l’éducation des enfants. S’occuper des enfants ne consiste pas
seulement à jouer avec eux quand on revient du boulot. C’est aussi se lever
la nuit pour changer les couches et puis plus grand.e.s s’occuper des
devoirs, les emmener chez le médecin, aller aux réunions de parents
d’élèves. Et ce sont les femmes qui font cela en grande majorité. Avec toute
la charge mentale que cela implique. Les femmes sont de grandes
logisticiennes. Le dimanche c’est souvent la course aux devoirs pas faits,
aux vêtements pas prêts….
A propos de courses, le dimanche peut être un jour de grande
consommation : on va par exemple au marché. Nous proposons de cesser
de consommer le dimanche 8 mars car la consommation est souvent
débridée dans le système capitaliste prédateur de la planète.
Bref, il y a mille et une raison de se mettre en #grèveféministe le 8 mars
même si c’est un dimanche. Et si c’est péchu, le lundi on continue……
par onarretetoutes | 14,Déc,2019 | grève féministe
Mais c’est quoi une grève féministe, entend-t-on souvent ?
Celle ci a commencé en 2016 en Pologne pour lutter contre une loi encore
plus restrictive sur l’avortement.
Elle a été reprise en Argentine en 2017 contre les violences et un mot
d’ordre international de grève a été lancé. Et depuis la grève a essaimé…. En
Espagne avec des millions de grévistes, en Italie, en Belgique, en Suisse le
14 juin dernier.
La grève féministe, c’est montrer que si les femmes s’arrêtent, tout s’arrête.
Nous avons un rôle fondamental dans la société, beaucoup de choses
reposent sur nos épaules. C’est pour cela que l’on s’appelle
« OnArrêteToutes ».
Nous sommes dans le travail salarié, mais aussi indépendantes. Nous nous
occupons de la majeure partie du travail domestique à la maison, de
l’éducation des enfants, des soins à apporter aux plus jeunes comme aux
personnes âgées. Nous pouvons faire grève de tout ce travail. Mais aussi de
la consommation qui nous pousse à acheter à outrance, gaspiller, dilapider
les ressources de la planète en danger.
Les jeunes scolarisées peuvent aussi faire la grève de l’étude.
La grève féministe c’est aussi pour la défense de tous nos droits. Pour
l’avortement, contre les violences. Contre le racisme et les discriminations.
Pour le partage des tâches domestiques. Pour l’égalité professionnelle.
Contre la précarité. Contre le capitalisme, prédateur de la planète.
Le 8 mars 2020, on arrête toutes !